Petite dernière d’une famille de quatre enfants, Keren Esther est née dans le sud de la France, à Toulouse, appelée aussi «la ville rose». Son enfance est pétrie par les chants judéo-espagnols de sa mère originaire de Tanger ; chants transmis de génération en génération ; un trésor pour Keren Esther qui y "entend" son histoire, en filigrane.
De surcroît, l’amour de la langue et du chant judéo-espagnols nait, en elle, dès sa plus tendre enfance. Au fil du temps, la conscience du trésor chanté, reçu dans sa famille, devient plus accrue. Son apprentissage du chant lui permettra de donner corps à deux albums : "A la una yo naci" en 2012 et trois ans plus tard « Fuente Nueva » édité dans le cadre de la Collection Découverte de l’Institut Européen des Musiques Juives.
Avec « Tango Ladino, un sueño », Keren Esther met en avant non seulement une autre facette de son histoire familiale, mais aussi les chants d’exils au sens large du terme. Pour ce faire elle est accompagnée de la bandonéoniste Gaëlle Poirier ainsi que de Narciso Saúl qui signe tous les arrangement du troisième album de la chanteuse.